Le Menteur (Château de Lachaise-Monétay)

Château de Lachaise

  • Monétay-sur-Allier, 03500
  • Le 11/08/2025
  • 20h30
    Durée : 2h10
  • À partir de 12 ans
  • À partir de 10 €
Ce Menteur est une allégorie décomplexée du théâtre et de sa vie, et cela fait du bien.

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Depuis l’antiquité et Tertullien, l’Église condamne le théâtre comme feinte, mensonge et tromperie… Quand Corneille décide d’écrire une pièce qu’il intitulera Le Menteur, en 1644, c’est bien sûr d’abord pour se moquer avec esprit de préventions aussi stupides. Dans cette pièce, qui fut un des plus grands succès de l’époque, tout le monde ment, et pas seulement Dorante, mais c’est pour mieux montrer que la feinte est aussi occasion de vérités plus profondes et surtout que c’est un jeu qui met en valeur la virtuosité et l’intelligence des protagonistes. Corneille est là pour créer des personnages qui existent et pas pour condamner le mensonge. D’ailleurs la pièce se finit sur ce jugement admiratif de Cliton : « Vous autres qui doutiez s’il en pouvait sortir, Par un si rare exemple apprenez à mentir ».

Le mensonge requiert mémoire, ingéniosité, esprit, à propos, et surtout distance, comme le théâtre. Dorante en est un véritable artiste. C’est bien sûr aussi un fils détestable et un amant bien peu profond. Mais il n’y a ici pas une once de méchanceté et cela n’enlève rien à sa séduction, et toute la mise en scène de Jean-Luc Jeener met en avant le caractère vivant, jubilatoire et profondément authentique en fait du personnage. Derrière la feinte permanente, il y a une incarnation véritable et un souffle de vie et de joie qui sont vrais et sensibles. Dorante existe. Cette pièce est un hymne à la jeunesse et à sa sève. C’est d’ailleurs pourquoi le metteur en scène décide de finir sa représentation avec le début de la suite du Menteur, qui plus attendue et beaucoup moins réussie, se rappelle une obligation morale pour ne pas dire moralisatrice complètement absente du premier succès : le contraste est frappant. Le Menteur est un feu d’artifice jubilatoire et gai, une pure comédie, une ode au jeu où le spectateur n’a pas à bouder son plaisir. C’est léger et virtuose et Jonathan Le Gillou incarne ce plaisir de jouer avec une énergie et une fougue qui font merveille. Le refus des conventions (par exemple quand Clarice se fait passer pour Lucrèce mais que le metteur en scène ne les cache pas et montre que Dorante sait qu’il est joué) renforce ces mises en abîmes de jeu. Ce Menteur est une allégorie décomplexée du théâtre et de sa vie, et cela fait du bien.

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Château de Lachaise

La construction du château du Riau (Lachaise aujourd’hui) s’étale entre le XVᵉ et le XXᵉ siècles. Les preuves les plus anciennes remontent à Claude Popillon, argentier du Duc Jean II de Bourbon, qui était propriétaire au Riau en 1473. Cependant la chapelle présente des ouvertures romanes, ce qui semble attester de la présence d’une première construction aux environs du XIIᵉ siècle. La propriété passe en 1665 à la famille des Roy de Lachaise qui lui donne son nom actuel. Lachaise et sa terre sont intimement liées au vignoble. C’est du port de Lachaise, sur l’Allier, que partait le vin de Saint-Pourçain pour être vendu à Paris. Sous la cour nord du château, subsistent encore de grandes caves au-dessus desquelles existaient alors un pressoir et un cuvage. En 1848, quand Emmanuel Roy de Lachaise hérite de la propriété, son état général est pitoyable. Avec son épouse il procède à sa restauration. En 1853, dans le prolongement de la restauration de la chapelle qui est agrandie, et pour laquelle est créé un clocher, l’ensemble de la façade sud est restauré, les fenêtres transformées, le toit surélevé et agrémenté de lucarnes. En 1857, les deux tours d’entrée sont construites, amorçant ainsi la nouvelle orientation des bâtiments et de la cour vers le nord. En 1859, la toiture du bâtiment nord (pressoir et cuvage) s’effondre. Le coût de la restauration étant trop élevé, les Roy de Lachaise décident de le démolir afin d’ouvrir la cour sur le nord et d’offrir ainsi la vue sur les deux nouvelles tours construites deux ans auparavant. En même temps, ils construisent une nouvelle grange, à 150 m au nord du bâtiment principal, au-delà de la poterne d’entrée. La restauration s’achève en 1903 par la construction par Henri, fils d’Emmanuel, sous la direction de l’architecte Moreau, de deux pavillons à l’ouest du bâtiment principal. Le château, entretenu et habité aujourd’hui par l’arrière-petit-fils d’Henri, n’a plus changé depuis.

Manoir blotti au centre d'un parc boisé dominant le Val d'Allier dont le passé est intimement liées au vignoble.

3 Route de Contigny
03500 Monétay-sur-Allier