Affiche de HEN
  • Paris, 75018
  • Du 09/05/2023 au 27/05/2023
  • Durée : 1h15
  • Tout public
  • À partir de 0 €
Ce spectacle n'est plus à l'affiche actuellement
"Un spectacle à l'image de son personnage, libre et désirable." (BAM)

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 » Je ne suis pas transgenre, encore moins travesti.  Je suis un pantin, une chimère, libre et insolente qui peut être toutes les identités. « HEN (que l’on peut prononcer Heune) est un pronom suédois non genré, entré dans le dictionnaire en 2015. Il est notamment utilisé dans des manuels scolaires expérimentant une pédagogie moins discriminant. HEN est le nom d’un personnage hybride qui se métamorphose et joue des images masculines et féminines avec sarcasme et insolence au gré de ses envies. Figure marionnettiste manipulée par deux acteurs, HEN est plein de vie, exubérant, diva enragée et virile à talons qui s’exprime en chantant l’amour, l’espoir, les corps, la sexualité avec beaucoup de liberté.  À l’heure d’une recherche d’identité ou d’une volonté de tout définir, HEN est un personnage hors-norme qui ne cherche justement pas à être défini, normé. Il est comme cela, multiple, transformable. HEN se raconte par mutations à travers un récit musical écrit sous impulsions avec insolence, ironie et au travers de chansons originales pour la plupart qui puisent librement leurs sources dans le cabaret berlinois ou dans la scène performative queer actuelle. Ce projet fait écho sans doute à une communauté discriminée et à des combats anciens, malheureusement toujours à réinvestir politiquement et artistiquement. Cette création est le fruit d’une recherche sous forme de laboratoires sur les questions d’identités et de genre confrontée à une recherche sur les origines d’un théâtre de marionnettes subversif. La marionnette a une histoire complexe et passionnante dans son rapport à la subversion. Si elle a parfois subi la censure, elle a aussi été manipulée au service de l’évangélisation, en tant que marionnette partisane en temps de guerre (à travers notamment l’exemple de la Guerre d’Espagne), marionnette au service d’un appareil d’état (outil de propagande soviétique en Pologne) ou encore vecteur de discours identitaires du colonialisme. Mais, selon les pays, la marionnette a aussi été une prothèse masquée permettant de lever le poing vers une forme d’engagement. Le montreur-manipulateur était caché dans le castelet, et pouvait assumer des propos politiques, engagés socialement ou à caractère érotique. Traité souvent avec humour, ce théâtre forain parfois présenté en rue ou dans les cafés était une façon de dénoncer et d’amuser, de railler la bourgeoisie, le propriétaire, les forces de l’ordre, la mort.

HEN a reçu le Prix Spécial du Syndicat National de la Critique 2019.


Théâtre de l'Atelier

Théâtre de l'Atelier
Théâtre de l'Atelier
Théâtre de l'Atelier
Parce qu’il connaissait le lieu mystérieux où étaient inhumés Louis XVI et Marie Antoinette, le comédien Pierre Jacques Seveste permit à Louis XVIII de réaliser son vœu de rassembler dans un monument funéraire les illustres ossements. En récompense il reçut par décret royal du 10 juin 1817 le privilège pour lui et ses fils, toute leur vie durant, de « régner » sur la vie culturelle de la banlieue du Paris d’alors. Seveste lance la construction de nombreux théâtres, parmi lesquels le Montmartre est le premier à voir le jour. Ce n’était encore qu’une petite salle au coeur du village d’Orsel, à flanc du Mont des Martyrs et dont l’inauguration eut lieu le 23 novembre 1822. La troupe qui s’y produit est essentiellement composée des élèves de Seveste, qu’il exploite allégrement et logiquement qu’il répugne à payer. Le «Théâtre d’élèves» comme on a coutume de l’appeler alors, est entièrement fait en bois, ce qui lui vaut d’être affublé également du surnom de « Galère Seveste ». Avec la Révolution de 1848, le Montmartre est rebaptisé Théâtre du Peuple. Mais le peuple n’est pas au rendez-vous, et la dégringolade des recettes contraint les fils Seveste de céder le Théâtre un an plus tard à deux comédiens, Libert et Gaspari, qui en assurent la direction couplée à celle du Théâtre des Batignolles. En 1852, Gaspari part présider aux destinées du Beaumarchais, et laisse Libert seul aux manettes. Lui succède l’année suivante Alexandre-Hippolyte Chotel, comédien lui aussi. En 1860, la commune de Montmartre, dans laquelle s’était fondu le village d’Orsel, est annexée à Paris. Le Montmartre devient un « théâtre de quartier », dont l’essentiel du répertoire se contente de la reprise des drames et des vaudevilles créés auparavant avec succès dans les grands théâtres des Boulevards. En revanche il devient un vivier pour beaucoup de jeunes comédiens devenus célèbres par la suite.

1 Place Charles Dullin
75018 Paris