- Paris, 75001
- Du 02/03/2023 au 25/03/2023
- Durée : 1h15
- Tout public
- À partir de 0 €
Découvrir le spectacle
Emmurée dans son silence, la jeune femme remarque la présence d’une grenouille dans la pièce. Commence alors un long et doux moment de consolation entre elle et l’animal qui se fait réceptacle de sa douleur. Au contact de cette créature aux pouvoirs étonnants, Raphaëlle entre en connexion avec ces « êtres en attente de qualification », fantômes et souvenirs qui se mettent à envahir son quotidien.
Grenouille appelle à un double mouvement : la réparation intime et la consolation collective. Par sa verve poétique et ses enjeux politiques, il aspire à un mouvement de catharsis chez le spectateur. Raphaëlle trouve en la grenouille, une adresse réparatrice qui est partagée avec le public. Pris à 360° dans cette fiction, il est invité à penser son propre rapport aux morts. Nous construisons un univers immersif qui nous plonge dans les pensées et les sensations de Raphaëlle. Le motif de l’eau est lié à la présence de la grenouille, animal symbolique de la résurrection qui s’impose au fil du texte comme un espoir pour Raphaëlle, une clef pour accéder au dialogue avec les morts. L’omniprésence du son dans le spectacle, et l’utilisation de fréquences parfois très basses ont pour objectifs de rendre les corps des spectateurs poreux. À travers le traitement du vide, nous fouillons les sensations qui habitent un corps en perdition. L’une des composantes principales de la consolation est le rapport à la sensualité. Raphaëlle déploie un parcours de désir amoureux, nourrit par les souvenirs du corps de Myriam. Elle dessine dans l’espace une cartographie de cet amour qui l’enveloppe et la transforme. Il s’agit de fragmenter le temps, de nous faire perdre nos repères pour nous faire accéder à nos sensations, à nos propres rêveries. Ainsi nous ouvrons des bulles temporelles qui nous font successivement plonger dans les rêves, la suspension ou l’accélération.