- Paris, 75008
- Du 16/10/2024 au 18/12/2024
- 19h00
Durée : 1h10 - À partir de 12 ans
- À partir de 21 €
Une femme naît-elle que si elle devient mère ? La vie, parfois, t’oblige à n’être que toi…
EX UTERO avec Sabrina Nanni
Découvrir le spectacle
Elle regarde son grand fils, qui s’apprête à quitter le nid. Comme pour le retenir encore un peu, elle rejoue ses souvenirs avec lui. Une vie de maman, tendrement imparfaite. Une vie de femme, à la fois drôle et crue. Mais d’où vient donc ce sentiment de solitude et cette voix lancinante, qui s’immisce comme une pensée parasite ? L’enfant doit partir, maintenant. Comme il est arrivé. Et si ce n'était qu'un début ? Un seule-en-scène qui mêle l'utile à l'artistique dans lequel Sabrina Nanni jongle avec nos émotions pendant une heure pleine d'authenticité. Du personnel à l'universel...
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Théâtre des Mathurins
Dès 1893, il existait à cet emplacement un grand salon, susceptible d’être loué, ouvert au public et pouvant accueillir au grand maximum 300 personnes. Il n’y avait à l’époque ni de scène, ni même d’estrade ou de loges d’artistes. On y organisait plutôt des concerts. La salle est modifiée une première fois en 1897 par l’architecte Salvan puis en 1898 par Rochet pour devenir la salle des Mathurins inaugurée le 10 octobre de la même année sous la direction de la divette Marguerite Deval.
En 1910, la salle prend le nom de Théâtre de Monsieur, puis des Mathurins Nouveaux jusqu’en 1912, date à laquelle on la baptise Théâtre des Mathurins. Celui-ci est fermé puis réouvert en 1919 à la demande de Sacha Guitry, qui enjolive le théâtre. Sous le parterre il fait aménager un bar pouvant servir de galerie d'expositions et baptise le théâtre «Théâtre de Sacha Guitry». En 1922, on décide d'agrandir et de changer radicalement la décoration. Le projet est confié à Charles Siclis, jeune architecte en vogue. Si l'intérieur a évolué au fil du temps en perdant de sa cohérence, la façade du théâtre possède toujours un intérêt non négligeable. Il a fallu beaucoup de courage et de talent pour réaliser ce manifeste délirant de modernité, qui, incongrûment s'impose aux niveaux inférieurs d'un immeuble de rapport, représentatif du confort bourgeois. Siclis n'a pas hésité à jouer sur le contraste entre ancien et moderne et les a mariés dans une composition qui prend valeur de symbole. Le théâtre avec sa propre logique plastique s'oppose et dénonce les bow-windows des étages supérieurs. Aucune autre réalisation de Siclis n'a pu nous parvenir comme celle-ci, presque intacte, alors qu'il fut certainement le plus inventif des architectes d'entre les deux guerres. Il est perçu par ses contemporains comme un esprit indépendant. Tandis que le critique Jean Locquin voit en lui «un constructeur poète», Robert Mallet Stevens écrit de lui en 1937 : «la fantaisie, qui est une des qualités évidentes de Charles Siclis a été mille fois plagiée, mais rarement égalée...» Dès le début des années 20, Charles Siclis est associé au développement de la Côte basque où il installe une agence. Il dessine de nombreux projets (intérieurs, boutiques, villas...) dans un style qui intègre les traditions classiques et néo-basques au modernisme. Après la reconstruction du Théâtre des Mathurins, il devient célèbre grâce aux théâtres, cinémas et restaurants qu'il construit à Paris. On lui doit notamment les Théâtres Saint-Georges et Pigalle.
36 Rue des Mathurins
75008 Paris