Les must-see

Quelle que soit la date de votre dernier visionnage, Le Cercle des Poètes Disparus laisse une empreinte forte en émotion qui continue de pétiller quand on y songe, quelque part entre le nombril et la poitrine. Du coup, si vous voulez remettre un peu de bubulles dans le compteur, c'est ici !

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Si on avait voulu se la péter un peu, on aurait dit au Musée d'Orsay, mais on va être très honnête, ce n'est pas tant parce que Clovis Cornillac incarne Monet qu'on veut voir ce spectacle, mais plutôt parce que Monet est incarné par Clovis Cornillac. Comment ça, vous ne suivez pas ?

Sur le plateau, c'est une frénésie envoûtante, débordante, presque magnétique, qui nous choppe dès la première seconde et ne nous laisse aucune échappatoire. On se surprend même à passer les dernières scènes complètement en apnée. Je ne sais pas si vous nous avez bien compris. Ce qu'on veut dire, c'est, vraiment, vraiment, vraiment : allez-y.
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Ce spectacle est un pur banger. Ce Spectacle Est Un Pur Banger. Cespectacleestunpurbanger. Cee speectaaclee eest uun puur baangeer. Df tqfdubdmf ftu vo qvs cbohfs. C'est bizarre, quand c'est eux qui s'essaient à l'exercice, la salle est pliée en deux de rire, et vous c'est à peine si vous haussez un sourcil devant notre prose. Rendons-nous à l'évidence : on n'a pas leur talent. De toute façon, ce qu'il faut retenir, c'est juste ça : ce spectacle est un pur banger.
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Le mari, la femme, l’amant, on connaît. Mais le mari, la femme, l’amant et ses deux sosies, là on parle ! Enfin, on ne parle pas en fait, on est trop occupé à rire !

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Oui, c'est vrai qu'on vous recommande ce Coiffeur-là mais non, on n'est pas en train d'insinuer que vous mettre en bombe vous fera passer une meilleure semaine. Parce que ce ne sont pas vos cheveux qui vont tomber. Ce sont vos certitudes.
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Est-ce qu'on présente encore ce spectacle aux quatre Molières ? Il est de ces spectacles qui nous touchent particulièrement, qui font beaucoup avec peu, dans lesquels on apprend autant que l'on s'émeut, et qui nous laisse une trace, là, quelque part dans la chair.
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On avait déjà beaucoup rigolé lorsqu'on tombait devant les extraits vidéos de ses spectacles, on a transformé l'essai en allant le voir sur scène et on a eu raison ! Aussi drôle lorsque vous riez avec les autres que de vous-même (attention, il ne faut pas manquer d'autodérision, Kheiron est taquin !), on vous assure une crampe des mandibules au sortir du spectacle... Et une envie de reprendre aussitôt des places pour le prochain !

C'est vrai que c'est rose. C'est pourtant une histoire sans filtre qui nous est racontée. Une histoire drôle et légère d'un moment de drague un peu lourd et tellement attendrissant. Une histoire exquise et entraînante de deux corps qui se rencontrent en musique. Une histoire tendre et ravissante d'une relation qui se construit. Une histoire délicieuse et enchanteresse d'un amour qui se vit avec passion. Une histoire déchirante lorsque la maladie se déclare. C'est plein d'histoires dans une histoire. C'est un condensé d'émotions, de rires, de pleurs et de musiques qui vous restent dans la tête et qui vous donnent envie de croquer la vie à pleine dents.
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Pour être tout à fait honnête, pour nous, rien qu'avec cette affiche flashy, le mot twist et les musiques qui commencent à résonner dans nos têtes, on est déjà un peu en train de se déhancher sur notre siège, là !

J'avoue que j'ai une grande tendresse pour Les Fourberies, parce que c'est l'un de mes premiers souvenirs de théâtre et que ce rire partagé unanimement avec toute la salle a marqué pour jamais mon amour du théâtre. Partager une bonne tranche de rigolade en famille, quoi de plus précieux ?
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On pourrait vous dire tellement de choses sur ce spectacle. Qu'il nous a tellement marqués. Qu'on y a envoyé tellement de monde. Qu'il a probablement changé un peu le monde du théâtre à tout jamais. Mais tout ça, c'est subjectif. Pour une fois, on a quelque chose de très objectif à vous dire. Ce spectacle a été créé en 2011. Et il est toujours sur scène aujourd'hui, en 2024. Alors autant vous dire qu'il n'y a pas que nous qui l'avons adoré.

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Le problème qu'on a, nous, français, avec Shakespeare, c'est souvent une histoire de langue et d'adaptation. Lorsque l'adaptation est bonne, on crie généralement bingo. Parce que la matière première est géniale et qu'elle contient tout ce qu'il faut pour passer une bonne soirée. Et devinez quoi ? L'adaptation de ce Comme il vous plaira, vraiment, elle vous plaira. Si, si, on a osé.

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On sait ce que vous avez lu. Vous avez lu Sarah Bernhardt. Vous avez pensé star. Vous avez entendu les applaudissements. Vous avez senti l'engouement. Mais ce n'était pas ça le mot à lire. Le mot à lire, c'était extraordinaire. Vous auriez pensé légende vivante. Vous auriez entendu une foule en délire. Vous auriez senti l'adrénaline qui monte. Et vous seriez déjà en train de réserver.

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Regardez bien l'image du spectacle : tout y est. Celle d'un spectacle à mille à l'heure qui va au moins aussi vite que la musique. Celle d'une équipe d'une générosité folle, qui prend au moins autant de plaisir sur scène qu'on a à les regarder. Celle d'une histoire rocambolesque, inattendue et à la limite de l'incroyable, qui vous choppe tout de suite, genre BOUM la collerette, BIM les rebondissements, et BAM (😉) on est déjà à la fin et on n'a rien vu venir. Et surtout, on a tout oublié de notre quotidien, et on a la méga banane collée au visage.

On y est allé un peu par habitude, on nous la fait plus à nous, c'est notre 9e Michalik. On est là, mi-impatient, mi-blasé, quasi certain de vivre un truc génial tout en se demandant si la vraie surprise ne serait pas, en fait, que ce soit (un peu) raté. Et le spectacle a commencé, et la vague est passée. Chaque Michalik a sa force, celui-ci serait plus politique ? Il a eu l’intelligence de mettre l’humain à la place de la rhétorique et les acteurs emportent tout. Alors habitué des Michalik, certes, mais avec une nuance : Passeport, est (jusqu’au prochain ?) celui qu'on a préféré.

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Elle est captivante. Elle est énigmatique. On a presque envie de vous dire : elle est légendaire. D'où que vous soyez, ses yeux semblent vous fixer. Elle a le regard malicieux. On a presque envie de la rejoindre. D'ailleurs, tout le monde n'est là que pour elle. Elle volerait presque la vedette à la Joconde !

𝑉𝑢 𝑝𝑎𝑟 𝑆𝑢𝑧𝑎𝑛𝑛𝑒 & 𝐴𝑑𝑒̀𝑙𝑒

Alexis Michalik maîtrise l'art du plateau, Edmond Rostand maîtrise l'art du mot ; quand on réunit ces deux génies, c'est une vraie explosion.

Il s'est passé un truc bizarre avec La Voix d'Or. On est devenus fous. Plus ils donnaient, plus on en voulait. Que ça continue toujours. Que ça ne s'arrête jamais. Qu'ils chantent, encore, et nous fassent rire encore, et nous fassent rêver, encore.

𝑉𝑢 𝑝𝑎𝑟 𝐶ℎ𝑎𝑟𝑙𝑜𝑡𝑡𝑒 & 𝑆𝑢𝑧𝑎𝑛𝑛𝑒

On a vu un match de boxe. On les a vus changer de gants à chaque round. On a compté les points. On est passé par toutes les états. On a eu le coeur qui se serre et des étoiles plein les yeux. On a eu l'espoir d'une issue favorable. On a eu la crainte d'une défaite imminente. Et puis on a applaudi, très fort, ce match plein d'amour(s).

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Vous connaissez le mix’n’twist ? Le principe est simple : on mélange des ingrédients qui, séparément, sont très bons, mais dont l’association peut mener soit à un banger absolu, soit à un échec cuisant. Aliment 1 : un spectacle sous l’occupation avec un bon personnage de collabo comme on les aime. Aliment 2 : un esprit pagnolesque, très humain, plein de vie et de tendresse. Le mélange s’appelle Les Marchands d’étoile. On nous l’aurait vendu comme ça, on y aurait pas cru. Mais on l’a vu. Et on vous le dit : c’est un banger absolu.

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Sherlock Holmes, que vous ayez lu ou non, vous savez. Vous avez le gars en tête, petit monocle, petit costume en tweed, gros cerveau bien foutu, carré le gars. Mais si on vous dit que cette fois, l'enquête sera menée par Sir Arthur Conan Doyle, a.k.a l'homme qui a CRÉÉ Sherlock Holmes ? Là c'est encore un autre level, genre double monocle (ça fait des lunettes), double costume en tweed (ça fait un kilt, cherchez pas), double gros cerveau - et ça, ça fait juste un spectacle digne des meilleurs polars qu'on connaisse. Un page turner vivant. Tout un programme !

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Ce n'est pas parce qu'on parle d'un petit génie du piano qu'on ne parle que musique… Au contraire : c'est parce que c'est un personnage haut en couleurs (ou plutôt en tonalités) que ce spectacle est aussi prenant et qu'il parle à tout le monde, musicien accompli comme néophyte total ! Et même pas besoin de métronome : ce spectacle a le rythme dans la peau comme son personnage principal, et vous entraînera avec lui dans des variations d'émotions sans reprise !
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Un coup de coeur absolu, absolu on vous dit, ne le ratez pas.

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Alors ceux-là, c’est pas dans la semoule qu’ils patinent, mais bien dans les cartons ! Des cartons, des cartons, et encore des cartons… Pour un carton phénoménal (ok elle était facile et tout le monde l’a déjà faite, et alors ?) ! Inventivité au max, folie au max, rire au max, bref, on est au max quand on en ressort (et on pense bien fort à ceux qui devront ranger le plateau).

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Pas évident de vendre un spectacle qui s'appelle Une sale histoire. En plus c'est inspiré d'un roman russe. Franchement, ils cumulent. Et pourtant. Et pourtant, captivés dès la première seconde, happés comme des hamsters dans cette roue qui s'emballe, on se retrouve à cogiter : tourner sans fin dans la roue ou tenter une sortie kamikaze vers l'inconnu ?

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Dans la vie, il faut toujours laisser une part de mystère. Ne pas tout dire, tout de suite. Ne pas se dévoiler trop vite. Cacher un peu qui on est. Mais pas trop non plus. Arriver à quand même donner envie aux gens de nous découvrir. Avec le bon degré de subtilité, en arrivant à doser ce qu'on dit et ce qu'on laisse deviner. C'est l'effet que nous a fait Georges. Il a trouvé le parfait équilibre. On avait toujours envie d'en savoir plus. Et on avait toujours envie qu'il continue de nous faire marcher. Et on aurait bien aimé que ça ne s'arrête pas.

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Il faut beaucoup aimer l’humain pour bien mettre en scène le Misanthrope. Spoiler alert : Thomas Le Douarec aime beaucoup l'humain. Il nous montre combien l'insouciance, la joie et la beauté, loin d’être des pièges, sont les catalyseurs qui mettent la vie en mouvement ; et nous voilà entraînés dans ce mouvement, l'espoir est là, à portée de main, et comme tous les personnages autour on a envie de le saisir avec facilité, avec frénésie même, de jouer avec lui, et plus on joue plus Alceste s'éloigne, plus Alceste s'isole et ce Misanthrope éclate comme le beau moment de théâtre qu'il est.

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Il y a des spectacles comme ça où on sait que ça ne sert à rien d'en parler. On aura beau vous dire qu'on a été pris à la gorge, touchés, conquis, dévastés, attendris, ça ne reflètera pas ce qu'il s'est réellement passé en nous. On a échangé un regard avec les spectateurs en sortant. Du genre, on a vécu la même chose. On sait. Mais allez-y, et vous comprendrez.

On vous prévient tout de suite. Kessel, c'est pas vraiment un seul en scène. On est plutôt quelque part entre un film d'action et le carnet de voyage . Parce que raconter Joseph Kessel, c'est prendre un billet pour ailleurs. Température à bord : ébullition créative. Vitesse du vaisseau : aussi rapide que votre cœur qui bat la chamade. Turbulences inévitables au fil du récit (mais c'est ça qui est bon !). Bouclez votre ceinture : c'est partiiiii !

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Vous tenez combien de temps en apnée vous ? Une minute ? Deux minutes grand max ? Ne vous fatiguez pas, avec Intra Muros vous allez pulvériser tous vos records. Impossible de reprendre votre souffle pendant les 1h30 de spectacles, l’intrigue vous prend aux tripes, le suspens joue avec vos nerfs et la pression monte si fooort que vous terminez ce spectacle aussi explosé qu’après une bonne séance de natation. Il paraît même qu'on nage mieux le crawl, après.

On sait ce que vous avez lu. Vous avez lu Sarah Bernhardt. Vous avez pensé star. Vous avez entendu les applaudissements. Vous avez senti l'engouement. Mais ce n'était pas ça le mot à lire. Le mot à lire, c'était extraordinaire. Vous auriez pensé légende vivante. Vous auriez entendu une foule en délire. Vous auriez senti l'adrénaline qui monte. Et vous seriez déjà en train de réserver.

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Vous avez peut-être déjà testé la version mobile de ces jeux où vos choix influencent votre vie virtuelle, généralement sentimentale. Ici on prend le même concept, et on recommence… mais en mieux : en vrai. Vous faites un choix, et BAM, pas moyen de revenir en arrière, c'est parti on fonce ! Vous pensiez éviter tous les pièges et foncer direct au boss de fin Ilsemarièreturebocoudanfan le bien nommé ? Pas si simple ! Les artistes ont du talent et ils sont malins : ce n'est pas parce que vous avez le choix du chemin que vous connaissez forcément le lieu d'arrivée !

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Il traite avec poésie de la passion et de la différence. On écoute cet Adrien Lepage nous livrer sa passion pour la batterie tout en nous dévoilant quelques morceaux de sa vie. On s'attendrit, on l'admire et on reste pendu à ses baguettes jusqu'au coup de caisse final... C'est rare de ressentir autant de sentiments à la fois en un spectacle.

Des voix qui viennent de loin, transpercent nos souls et retracent l’histoire lumineusement black de la musique afro américaine. Oui l’art nous raconte ce que nous sommes et parfois ce que nous ne sommes pas. Oui, la musique populaire est un art majeur aux multiples facettes, à la fois expression libre, livre d’histoire, écho de révolte et amplificateur de plaisirs. Mais si ce spectacle nous rappelle que se déchainer sur une scène peut parfois cacher un sens plus littéral qu’il n’y parait, rien ne résiste à la joie et à l’envie furieuse de libérer son corps sur la prochaine piste de danse qui aurait le malheur () de croiser nos pas. A partager sans modération !
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