Maëlle Puéchoultres
Auteur
En 2017, après des études en classes préparatoires littéraires et une formation d’art dramatique au CRR de Versailles, elle entre à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, où elle étudie le théâtre et se forme sous la direction d’Anne-Françoise Benhamou ainsi que d’autres intervenants (Thierry Thieu Niang, Kossi Efoui, Guillaume Poix, David Geselson, Lionel Parlier). La même année, elle co-fonde le collectif Incandescence, avec laquelle elle participe en tant qu’actrice à une production d’Incendies de Wajdi Mouawad, mise en scène par Lucie Liu et William Bourgine fin 2017. C’est en son sein qu’elle scénarise et met en scène en 2018 avec Dana Simah le spectacle VIDEO, écriture collective conjuguant un travail sur l’art en hôpital psychiatrique, la projection vidéo et la danse. Ce projet, lauréat du dispositif d’aide à la professionnalisation «Acte et Fac» et parrainé par le Théâtre de la Cité Internationale, est présenté entre 2018 et 2019 au théâtre de l’ENS, à l’Université de Nanterre ainsi qu’à Brest, au cours du festival international de création étudiante « Cadavre Exquis ». Théoricienne, elle déploie aussi une recherche historique en travaillant notamment sur les liens entre théâtre romantique et théâtre sanskrit, sujet de son mémoire de master à l’université Sorbonne Nouvelle. Elle part pour cela lors d’un séjour de recherches en mars 2019, à Pondichéry (Inde), au cours duquel elle rencontre et travaille avec la compagnie Indianostrum. Fin 2019, après un stage de dramaturgie à la Manufacture de Lausanne supervisé par Célie Pauthe et Anne-Françoise Benhamou, elle part un an en qualité de lectrice de français à l’université de Yale, aux États-Unis. Auditrice à la Yale School of Drama, elle joue pour la première fois en anglais dans How to Relearn Yourself, pièce écrite par Doireann MacMahon et mise en scène par Maeli Goren, au Yale Cabaret. Pratiquant la danse contemporaine, elle y compose aussi son premier protocole chorégraphique, Watching, Doing, Feeling, inspiré de recherches neurologiques sur les neurones miroirs et du phénomène zoologique des murmurations. Il est interprété par une quinzaine d’étudiants au Center for Collaborative Arts and Media de Yale en décembre 2019. N’abandonnant pas pour autant son travail sur les formes spectaculaires indiennes, elle se forme aussi au Bharatanatyam au sein de la compagnie Natyamandala, puis auprès de la danseuse professionnelle Shalini. De retour en France, elle reprend une formation de jeu au conservatoire du XIIe arrondissement de Paris, avec comme professeurs Eve Gollac, Anne Caillère, Agnès Proust et Ralph Nataf. Elle participe par ailleurs en tant qu’actrice au travail de la compagnie Alba Reda Théâtre, où elle joue Marie Stuart dans une réécriture déambulatoire de la pièce de Schiller (12 représentations entre 2018 et 2019), ainsi qu’à une adaptation du Décaméron de Boccace mise en scène par Cécile Wahono, prévue pour fin 2021. Elle rencontre en 2020 Mélanie Leray, et l’accompagne à la dramaturgie et à l’écriture du projet théâtral Le Mérite, création de la compagnie 2052, qui se propose d’interroger l’école d’aujourd’hui et de demain de l’intérieur, avec ceux qui la constituent. Elle travaille également comme assistante à la mise en scène et à la dramaturgie pour le spectacle en espace public Faute de tout pour faire un monde, dystopie rétrofuturiste de la Compagnie Ici-même, mis en scène par Mark Etc et prévu pour le festival d’Aurillac 2022. Depuis fin 2021 elle nourrit aussi le projet d’un seul en scène sur l’intensification du flux d’informations et le théories du complot, qu’elle écrit et met en scène. Elle est accompagnée pour ce faire d’Ernest Welish à la scénographie et de Nicolas Chapuis à la dramaturgie. Tour à tour (mais souvent de concert) théoricienne et praticienne, Maëlle Puéchoultres travaille au développement des pratiques intermédiales dans le champ du théâtre (depuis 2018 elle développe une collaboration intellectuelle et artistique avec le sculpteur et designer Pablo Reinoso), et se situe dans une approche de recherche-création qu’elle transmet aujourd’hui à ses élèves de la licence Arts à l’Université de Bretagne-Occidentale. Nourrie de ces multiples activités, elle commence en septembre 2021 une thèse sous la direction de Brigitte Prost et de Laetitia Zecchini, entre l’Université Rennes 2 et le CNRS, sur l’histoire des adaptations théâtrales et chorégraphiques de pièces indiennes en Europe, de Gérard de Nerval à Shobana Jeyasingh.